Les 26 et 27 juin prochains, des centaines de jeunes joueurs de hockey attendront avec impatience que leur nom soit mentionné sur la tribune au Centre Bell. Deux jours remplis d’émotions en attente du verdict final. Le gardien de but André Racicot se rappelle fort bien son Jour J.
Déjà 20 ans se sont écoulés depuis le repêchage de 1989, qui a eu lieu le 17 juin à Bloomington, au Minnesota. À l’époque, ce sont les Nordiques qui ont eu le haut du pavé lors du week-end, mettant la main sur deux joueurs qui sont encore actifs et qui ont chacun disputés plus de 1 000 matchs dans la LNH, soit Adam Foote et Mats Sundin.
C’est également cette année-là que les Canadiens choisirent de miser sur le défenseur Patrice Brisebois et sur un gardien de but du nom d’André Racicot.
Une surprise de taille pour le jeune gardien de but de 20 ans qui n’avait pas été repêché l’année précédente. À cette époque, il s’alignait avec les Bisons de Granby dans la LHJMQ, l’équipe même qui a vue grandir Patrick Roy. Après avoir disputé 54 matchs avec sa formation junior, Racicot retourne donc à la maison parentale en Abitibi.
«J’étais chez mes parents lorsque j’ai reçu le fameux coup de fil. Déjà, la surprise d’être repêché était totale, mais en plus c’est Serge Savard qui tient le combiné à l’autre bout» se souvient celui qui a remporté la coupe Stanley en 1993 avec les Canadiens. « À l’âge que j’avais, c’est certain que si j’avais reçu l’appel de n’importe quelle équipe de la LNH, j’aurais sauté de joie. Mais là, c’était l’extase.»
Comme pour plusieurs, Racicot a passé sa jeunesse en tant que partisan des Canadiens, dont Ken Dryden et Patrick Roy.
« C’est certain que c’est vraiment un sentiment spécial lorsque tu apprends que tu vas porter ce chandail plein d’histoire», mentionne Racicot.
Le 83e choix au total du repêchage de 1989 savait qu’il allait venir en terrain connu puisque son ami d’enfance Éric Desjardins se trouvait déjà dans l’organisation des Canadiens.
«Déjà que les camps d’entraînement représentent une étape assez difficile dans mon développement avec l’équipe, je savais que je pouvais m’accrocher à quelqu’un et je savais à quoi je pouvais m’attendre d’une telle épreuve », confie l’ancien numéro 37.
Une nouvelle comme ne passe pas inaperçue dans le giron familial.
« Ça crée vraiment une commotion à tous les niveaux », admet Racicot. « C’est certain que le fait de connaître quelqu’un qui aura l’occasion d’évoluer avec les Canadiens, ça apporte un réel sentiment de fierté. »